Annibal THUS, genèse d’un patrimoine

Annibal THUS naît à Jouques en juillet 1579 et y reçoit le baptême le 12 de ce mois. Son père Monet THUS, est maître charpentier. Sa mère se nomme Anne VACHIER.

Entré dans les ordres, Annibal étudie à Paris où il devient docteur en théologie. Il est probable qu’il prenne alors la charge du prieuré de Lucenay-les-Aix, situé dans le diocèse d’Autun. Puis il part à Moulins dans la toute nouvelle maison des Ursulines. En 1630, l’archevêque de Lyon le charge de recevoir les vœux de la supérieure et fondatrice de l’établissement. Plus tard, on le retrouve également recteur de Decize, en Nivernais, puis prieur de la chapelle Saint-Sébastien de Jouques. Dès 1630, il obtient la cure parisienne de Saint-Barthélémy, située sur l’île de la Cité. L’église occupait l’actuelle extrémité sud du tribunal de commerce.

Retour sur la terre des THUS

Il est encore curé de cette paroisse le 26 avril 1641 quand il pourvoit aux besoins de son fidèle serviteur qu’il abandonne pour regagner la Provence. Il ne la quittera plus. Gestionnaire rigoureux, il se constitue un patrimoine immobilier considérable autour de la bastide de Saint-Antonin, à Jouques. Annibal THUS fait, en effet, l’acquisition de cette vaste propriété en février 1633, auprès du dit « sieur MARTIN de PUYLOUBIER ». Il y construit une chapelle qu’il dote du nécessaire pour qu’on continue à y célébrer la messe après lui, et y élit sa sépulture.

Vers Fréjus

C’est à ce moment qu’il obtient une stalle au chapitre de Fréjus. Il porte le titre de « chanoine de Fréjus » au moins dès le 17 juin 1641. Cependant, il n’est pas sûr qu’il ait eu le temps d’en prendre possession. En tout cas il n’en jouit pas très longtemps. Dans une requête qu’il adresse à Mgr Pierre CAMELIN, évêque de Fréjus, le 20 février 1644, il est en effet question de la future prise de possession du suppliant. Mais le 28 avril 1645, son frère Sébastien se présente comme l’héritier de « feu messire Annibal THUS, vivant chanoine de l’église cathédrale de Fréjus. »

Les descendants de Sébastien THUS (1585-?) – 2d propriétaire du Domaine de Saint-Antonin (1645-?) – maintiennent le souvenir d’Annibal THUS au Domaine Saint-Antonin où ce dernier repose en paix.

Alain BOUSSAND – 09/09/2019

Signature Annibal THUS
Signature d’Annibal THUS – 1641